Des mots qui tuent la responsabilité de l'intellectuel en temps de crise (1944-1945)
« Il y a des mots aussi meurtriers qu'une chambre à gaz », écrit Simone de Beauvoir pour expliquer son refus de soutenir le recours en grâce de Brasillach, condamné à mort et exécuté en 1945. Peut-on tout dire ? Et à quel prix ? Les écrits des intellectuels ayant collaboré avec l'occupant (Maurras, Rebatet, Céline, etc.) sont ici examinés à la loupe.
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Comment la justice de la Libération a-t-elle défini la responsabilité de ces intellectuels ? Quels textes, quels mots ont donné prise à l'accusation d'« intelligence avec l'ennemi » et de trahison nationale ? Quels arguments les accusés et leurs défenseurs lui ont-ils opposé ? La théorie sartrienne de la responsabilité de l'intellectuel exprime la croyance dans le pouvoir des mots qui fut au coeur de ces procès de l'Épuration - car, pour Sartre, les paroles sont des actes.
- Auteur
- Gisèle Sapiro
- Éditeur
- Points
- Nombre de pages
- 336
- Date sortie / parution
- 15/10/2020
- ISBN
- 9782757887202